Terrena remonte la pente
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«Doux, c’est derrière nous », a affirmé Philippe Grié, directeur délégué à la direction générale, lors d’une conférence de presse, le 23 avril à Ancenis (Loire-Atlantique). Le dossier a plombé les comptes du groupe. « 2018 est une année de transition en matière de performance économique », a résumé Guillaume Serizay, directeur administratif et financier. Les résultats entre les différents pôles sont contrastés. Le CA est en léger repli à 4,9 Mds€ (contre 5,1 en 2017), conséquence des opérations de sortie de périmètre, soit Doux et l’activité Grand public. L’Ebitda est en hausse de 29 % à 99 M€ (77 M€ en 2017). Le CA de la coopérative est de 1,7 Md€.
Le pôle amont affiche 1 826 M€ (+ 8 M€), un « retour à la normale après une année 2017 dégradée ». La coopérative se félicite du lancement de GPS, garantie de protection des blés contre les maladies foliaires, 3P, plan de progrès en production laitière, et Conselio, outil de traçabilité en grandes cultures. Quant aux autres pôles, le végétal spécialisé (semences, filière viticole…) pèse 423 M€, la volaille, 980 M€, « en léger déclin », et les produits carnés (bovins et porcins), 959 M€. Enfin, les alliances, activités annexes réalisées notamment avec Laïta, ANPM et NNA, ont pesé 679 M€. Pas de croissance externe en vue, « on se recentre sur nous », répond Olivier Chaillou. Pour l’avenir, le groupe mène des projets sur tous les fronts, avec l’objectif de « structurer les débouchés des productions différenciées ». Avec en ligne de mire la Nouvelle Agriculture. 5 767 fermes sont utilisatrices de solutions NA, pour 310 492 ha couverts. Les produits NA sont distribués dans plus de 2 870 magasins (+ 37 % par rapport à mars 2018) et une nouvelle étape a été franchie avec le lancement de l’application monagriculteur.coop.
Concernant la séparation conseil et vente en phytos, la coop a déjà fait son choix : ce sera le conseil, même si les modalités sont loin d’être décidées. Dans l’attente des textes, la situation « crée de l’inquiétude dans les équipes. Certains techniciens changent de branche au sein de Terrena », déplore Olivier Chaillou.
Marion Coisne
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